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Père Peinard 18 avril 1897 : Travailleurs ! Nous vivons courbés sous un joug de fer. Les patrons nous imposent une journée tellement longue et exténuante que quand nous quittons les bagnes, nous n'avons plus ni volonté, ni initiative : toute énergie a été brisée en nous par la fatigue et nous n'aspirons qu'au repos inconscient. Nous ne sommes plus des hommes mais de simples machines vivantes.
Et pour les aider dans leur oeuvre abrutissante, les patrons ont à leur service tout le système gouvernemental, la loi, les gendarmes et toutes les institutions sociales n'ont qu'un but : protéger les capitalistes et leur rendre plus facile l'exploitation humaine.
Oui, travailleurs, l'Autorité, sous quelque forme qu'elle s'exerce, n'a d'autre rôle que de nous façonner à l'esclavage économique et de comprimer nos désirs de liberté.
Que les camarades qui ont compris cela ne restent pas inactifs : il est indigne d'un homme de subir volontairement le joug patronal et gouvernemental.
Si, dans la société actuelle, étant trop peu nombreux, nous ne pouvons immédiatement briser nos entraves, - du moins il nous est très facile de protester contre la vie infernale qui nous est faite.
Or c'est sous forme de propagande, en affirmant la possibilité de réaliser une société meilleure, que cette protestation doit se manifester.
Et jamais nos protestations, - donc notre propagande, - ne seront trop ardentes !
Efforçons-nous de faire
comprendre à nos camarades inconscients tout ce qu'à
d'odieux la société actuelle, prouvons leur qu'il est
indigne de leur virilité de courber piteusement la
tête.
Qu'ils viennent avec nous, qu'ils nous donnent la main
! Et, en choeur, nous travailleront à l'éclosion de la
société nouvelle où le capitalisme et l'autorité
seront inconnus.
Les libertaires de Nouzon
Les libertaires de Nouzon se réuniront le dimanche 18 avril à 7 h du soir, chez Michel, débitant, rue de l'Eglise, 50.
Dans cette première réunion on s'entendra pour un local et pour faire la propagande projetée pour le lundi de Pâques.
Tous les dimanches, même heure, causerie à la bonne morguenne et contradictoire.