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Il y a un siècle les militants trouvaient souvent une alternative à la précarité en vendant des journaux anarchistes à la criée .
Qui étaient-ils? Le Père Peinard nous dresse leur portrait : "Dans une trifouillée de patelins, il ne manque pas de bons bougres qui se foutraient colporteurs et marchands de canards. .
C'est ceux que les jean-foutres de patrons ont saqué des usines et qu'ils ont signalé aux autres crapules .
Ah, les pauvres malheureux ! Ils peuvent aller demander de l'embauche...on les reçoit pire que des chiens galeux .
Ils sont foutus à l'index, nom de dieu ! Et pour ce qui est de décrocher du turbin dans la région, il peuvent se fouiller .
Pourquoi ?
Parce qu'ils ont parlé trop franc .
Parce que les vacheries qu'ils ont reluquées, ils ne les ont pas gardées pour eux .
Et voilà ! Il en coûte bougrement de ne pas être un lèche-cul et d'envoyer paître la vermine qui nous ronge !
Tout de même, comme ça n'a rien de rigolot de s'appuyer des briques à la sauce cailloux :
"Nom de dieu, qu'on se dit un jour, ilse vend des canards dans le pays, si je pouvais arriver à me foutre camelot, on traînerait la misère, c'est vrai ! Du moins, de temps à autre, on pourrait s'enfiler un pain de quatre livres..."
Le Père Peinard explique aussi la manière de procéder pour devenir colporteur du journal :
"Que les gas qui se trouvent dans de petits patelins où il n'est pas en vente, demandent au marchand de journaux de l'endroit ou bien aux colporteurs et aux camelots s'ils ne voudraient pas vendre le Père Peinard?
S'ils disent oui, qu'illico ils prennent un bout de papier et donnent l'adresse . Le caneton doit aussi se trouver en vente dans toutes les gares du chemin de fer, aux bougres de le réclamer .
Les abonnés et correspondants sont priés d'envoyer leur galette en mandats, de préférence aux timbres qui s'égarent en route très facilement . "