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Le ler avril 1878 à Charleville, Bouillard âgé de 21 ans trouble le conseil de révision. Il est arrêté et aggrave son cas en déclarant : « Les agents de police et la gendarmerie sont des canailles ». Cette phrase lui vaut 8 jours de prison.
Le 8 juin 1885, il insulte à nouveau des gendarmes qu'il traite de lâches. Cette fois il a droit à un mois de prison.
Le 21 décembre 1888 lors d'une réunion électorale à Nouzon, il invective le maire : « Je t'emmerde toi et ton écharpe, je suis anarchiste, je ne reconnais pas ton autorité ». 6 semaines de prison.
Après une période de longue maladie, il trouve un emploi chez Génot à Nouzon en août 1891.
Il adhère au groupe anarchiste de Charleville "Les Sans Patrie" créé le 10 octobre 1891.
Bouillard est arrêté à Nouzon fin avril 1892, sous l'inculpation de complicité dans une association de malfaiteurs ("Les Sans Patrie"). Il est relaxé le 15 mai 1892.
Le 27 avril 1892, il écrit à Moray et Mailfait, réfugiés en Belgique.
Pour venir en aide à sa famille, il vend des journaux anarchistes à Rethel.
Bouillard appose des affiches « Le Père Peinard au populo » à Revin et dans la région le 30 avril 1892, il colle également des affiches annonçant une conférence de Fortuné Henry et l'accompagne dans sa tournée ardennaise.
Le 4 octobre 1892, il se place à l'entrée de la conférence. Tout se passe dans le calme jusqu'au moment où arrive le commissaire de police de Givet. Bouillard le reconnaît et signale sa présence à F. Henry en disant : « Taisez-vous, là-bas, voilà la mouche et ça pique ». Des cris « A la porte la police » ! retentissent aussitôt et une bagarre met fin à la réunion. A la sortie, le commissaire est menacé. Bouillard le pousse du ventre et lui dit : « Tu m'empêches de passer, sale mouchard. Fous-moi le camp où je vais te casser la gueule ». Puis étendant le bras pour le saisir, il répète à plusieurs reprises les mêmes menaces. Le tribunal de Rocroi n'apprécie pas et le le condamne à 3 mois de prison.
A sa sortie, Bouillard rejoint le groupe "Les Déshéités" de Nouzon.
Le ler janvier et le 21 juin 1894, la police perquisitionne chez lui sans rien trouver.
En 1904, il participe aux réunions des "Libertaires de Nouzon" à la colonie d'Aiglemont.
Le 20 septembre 1906, un télégramme de la police le signale à la gare de Charleville où il prend le train.
Le 7 décembre 1910, il verse 0,50 F pour soutenir la parution de La Guerre Sociale.
Il décède à Nouzon.