Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Le Père Peinard dans les Ardennes


Réflecs hebdomadaires d'un gniaf


Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes



Les affiches du Père Peinard pour les élections
Collection IFHS 14 AS 122/2

Les bonnes pages

Messages

Emile Pouget le rédacteur

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Le tirage au sort

Père Peinard 12 février 1893 : Je reçois une babillarde d'un bon zigue qui ronchonne à propos du tirage au sort :

"Voyons nom de dieu, qu'il m'écrit, cette sale comédie prend fin, et c'est avec tristesse que je constate qu'une dizaine de conscrits seulement se sont rebiffés, foutant sur la gueule aux salauds qui voulaient leur faire mettre la main dans le sac.

Après tout patience ! Après le tirage y a la révision. AH, les enfants ce que je m'en paierais une bosse si vous y alliez franchement : je voudrais que lorsqu'on vous aura foutu à poil, qu'histoire de faire admirer vos formes aux jean-foutre, vous leur fassiez embrasser votre mappemonde..."

De ton idoche sur la révision, rien à dire l'ami.

Il n'en est pas de même de ta ronchonnade sur les conscrits. T'as tort de supposer qu'il s'en est seulement trouvé une dizaine ayant du poil au ventre.
Y en a bougrement plus, nom de dieu !

Ce qui t'a foutu dedans, c'est que t'as simplement reluqué les quotidiens : or les journaleux bourgeois ne tiennent pas à raconter les chouettes rebiffades du populo.

Des conscrits qui ont fait du fouan et qui ont dit quatre vérités aux légumards qui présidaient à la fumisterie du tirage, y en a plus que tu ne penses.

A preuve, les tuyaux suivants que j'aligne à queue leu-leu :

A Charleville, les gas de la classe se sont foutus à entonner le Père Duchesne.

Ah malheur, fallait voir la gueule des gendarmes ! Ils ont bien essayé de quelques bourrades, mais y a pas eu mèche de couper le sifflet aux riches fistons.

A Rocroi, à la question : "Avez-vous quelque chose à réclamer ?"

Un conscrit a répondu : "Oui, je réclame l'abolition des frontières ! "

Les pandores lui ont sauté dessus et l'ont foutu à la rue.

A Lille, dans la salle du tirage, un zigue d'attaque s'est foutu à crier à pleins poumons : A bas l'armée ! Vive l'Anarchie ! A bas la patrie !"

On l'a sucré illico.

Ecrit par libertad, à 16:48 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom