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Père Peinard 14 août 1898 : A Deville, dimanche dernier, y avait fête en l'honneur de la société de secours mutuels - une hypocrite saloperie patronale.
La fête s'est manigancée sous les auspices de l'exploiteur Gustin que j'ai déjà passé à l'astique, ainsi que de son sac-à-mistoufle, "Patte de canard".
Le matin, il y a eu messe en musique et tous les prolos ont été quasiment forcés d'y assister. Les fils du singe qui grattent du violon et qui sont de la religion protestante ont musiqué ferme. Ce qui prouve que protestants et catholiques c'est la même crapule : ils sont vites réconciliés dès qu'il s'agit d'abrutir le populo.
A côté des trufferies religieuses y a eu les pantoufleries patrouillotardes : le plus enragé est le chef de la société de gymnastique - un marchand de liqueurs - car l'alcoolisme est de règle pour les braves chauvins. Cet animal voudrait que tous les jeunes fistons soient de la société revancharde ce qui, en leur inculquant des moeurs de brutes les porterait à la boisson.
Mais je t'en fous ! Il y avait quantité de prolos que toute cette mascarade malpropre écoeurait et qui voudraient fiche dans le même sac singes ratichons, revanchards et empoisonneurs...On l'a bien vu le soir - en attendant une danse plus sérieuse - les jeunes frangins tout en piquant un chahut ont gueulé à pleins poumons le Chant des Peinards et celui des Antipatriotes.