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Le Père Peinard du 21 février 1892 : A Charleville, la situation du bagne Corneau n'est bougrement pas favorable aux ouvriers. Le bagne s'emplit goutte à goutte et un tas de renégats radinent à la queue-leu-leu. En outre la faim se fait sentir et comme les promesses des bouffe-galettes possibilistes ne se réalisent pas, la désespérance se fout de la partie : on se plaint de leur manque de parole.
J.B Clément avait promis des tas de pépettes : 30.000 balles devaient rappliquer de Paris, d'Angleterre avec des conférences, il devait rapporter une vingtaine de mille balles . On disait que tout ça viendrait au bout de deux mois de grève.
Turellement, il a rappliqué peau de balle et balai de crin ! Les grèves qui durent longtemps finissent toujours comme ça, nom de dieu !
Qu'arrive-t-il à Charleville ? C'est que bien des bons bougres sont désabusés. Ils ne touchent plus que 15 sous par jour, sans compter les bons de pain, de viande et d'épicerie que les ouvriers seront obligés de payer une fois la grève terminée.
Les grosses légumes possibilardes sentent leur édifice crouler.Ils sont arrivés au bout de leur rouleau, ils ont tellement usé de l'autoritarisme que ça casse. Les syndicats se disloquent, les mécontents ( qui sont une chiée ), ne payent quasiment plus leurs cotisations. Ce qui fait ronchonner les gros birbes possibilos, c'est que les anarchos augmentent à vue d'oeil. Pensez-donc, ils ronchonnent d'autant plus que c'est les militants de la première heure qui les plaquent. Et nom de dieu, ceux-là ne revoteront plus sûrement !