Réflecs hebdomadaires d'un gniaf
Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes
Les affiches du Père Peinard pour les élections
Collection IFHS 14 AS 122/2
Les bonnes pages
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Emile Pouget le rédacteur
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Nouzon : N.I. NI... C'est fini !
Père Peinard 6 novembre 1892 : Les bons bougres du patelin devraient être dans la jubilation : le conseil cipal, qui est entièrement possibilo, vient de créer des fourneaux économiques où moyennant quelques sous on pourra se procurer du bouillon et de la viande.
Nom de dieu, y a pas besoin d'être socialos pour ça ! Les bourgeois en font autant !
Vrai, comme socialisme pratique, c'est maigre, rudement maigre !
Puisque j'en suis à jaspiner sur les Ardennes, je continue : Clément et sa bande ne sont pas à la noce, car leur fameuse organisation branle dans le manche. Le secrétaire général des syndicats a fait des siennes, à la commission de contrôle y en a qui se sont gentiment traités de voleurs et on parle d'un déficit de 3.000 balles !
D'autre part la chambre syndicale des mouleurs vient de caner devant un sale exploiteur, Hardi Capitaine, qui a renvoyé des ouvriers syndiqués. Habituellement, dans un cas pareil, tous les syndiqués se foutaient en grève pour forcer le patron à réembaucher les copains saqués. Cette fois y a pas de grève, on tâchera de payer leur journée aux renvoyés... Les bons bougres se disent : "Pourvu que la promesse n'aille pas retrouver la cinquantaine de mille francs que Clément avait promis aux grévistes de chez Corneau, ils devaient rappliquer d'Angleterre en bateau-mouche, et on n'en a jamais vu la couleur ?...3
Tout ça, foutre, c'est la conséquence de l'autoritarisme des chefs.
Bondieu, la grande organisation possibilarde se décolle !