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Père Peinard 28 août 1898 : Il n'y a pas plus fervent patriote que l'exploiteur Leclerque, un sacré maître de carrières de ce petit patelin des Ardennes.
Seulement, comme tous les bourgeois, son patriotisme s'arrête aux porte-braise et il le prouve en embauchant des prolos italiens et en spéculant sur leur ignorance des tarifs français et de la langue - ce qui lui permet de leur administrer un salaire de famine.
Et ça ne lui permet pas que ça, à ce chameau !
Ca lui permet en outre, de détourner de sa tête la colère des prolos français qui groument de se voir tirer le pain de la bouche.
Si les bougres avaient le nez creux toute leur exécration s'appesantirait sur le patron : ils comprendraient que les capitalos sont les seuls responsables de la misère et ne s'en prendraient qu'à eux.
En effet, pourquoi les italiens viennent-ils en France, malgré que leur pays soit le plus beau et le plus fertile du monde ?
Parce que les richards ont tout accaparé là-bas et que les pauvres prolos italiens ne trouvent même pas une poignée de maïs à bouffer en trimant dur.
La famine les chasse de chez eux, et ils vont, de ci, de là... au petit bonheur !
Turellement, quand ils s'amènent n'importe où, les exploiteurs profitent de ce qu'ils ont faim et de ce qu'ils ne connaissent pas la langue pour les embaucher à moitié prix.
Hé donc, à qui, en cas pareil, doivent s'en prendre les prolos éliminés ?
Il n'y a évidemment pas à barguigner : le seul et unique criminel est le singe !
C'est pourquoi je voudrais que sur les chantiers : belges, allemands, italiens et français, au lieu de se reluquer en chiens de faïence, se tendent la main et s'unissent pour faire la guerre aux capitalos.