Le Père Peinard dans les Ardennes

Le Père Peinard 7 février 1892 : De Mézières je reçois une babillarde ousqu'un pousse-cailloux redoute que dans sa compagnie on est presque autant emmerdé qu'à Biribi.

Parait que mes flanches d'il y a  trois semaines, ( avec les babillardes de bleus ), ont fait un pétard monstre : les galonnards sont en rage, nom de dieu ! Voilà qu'à la 32e tous les bleus tous les bleus ont été privés de permission de 24 heures, parce que personne n'a été assez vache pour dénoncer celui qui m'a envoyé les tuyaux. Sacrés couillons de gradés! Ne vous démanchez donc pas le trou du cul, vous ne paumerez pas le copain mariole et à la roue qui me jacte vos rosseries : faites en votre deuil.

Une autre salopise de ces animaux-là a été de faire l'exercice sans gants et une heure et demie de plus par jour.

Autre chose : on a lu au rapport que celui qui serait pincé à lire le Père Peinard attraperait trente jours de prison la première fois, - à la seconde ça ira plus loin.

Qu'ils sont daims, les galonnards ! Ils ne voient donc pas que toutes ces manoigances dégoutantes, au lieu de foutre la trouille aux bons bougres, ne font qu'augmenter leur haine ?