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Le Père Peinard dans les Ardennes


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Mézières : garce de charité

Le Père peinard 31 janvier 1892 : Faut pas croire que les bourgeois soient aussi bécasses que les dindes truffées dont ils s'emplissent les tripes.

Non, foutre ! Il leur vient des idées quelquefois. C'est surtout quand ils en sont au pousse-café, et qu'ils reluquent la fumée de leurs gros cigares.

A ce moment-là, il leur vient plus que des idées, ça va presque jusqu'à l'attendrissement : "Crédieu, qu'ils se disent, le populo est malheureux, faudrait faire quèque chose pour les sans-travail..."

Heureusement, nom de dieu, cette sentimentalerie des bourgeois dure peu : un clou chasse l'autre, - les idées c'est pareil,...mes sacrés richards ont vite oublié leurs victimes.

Je viens de dire "heureusement", et j'ai raison, mille tonnerres ! Quand la sentimentalerie des bourgeois dure, malheur à nous : y a dessous une crapulerie plus grosse que celles qu'ils nous font subir d'habitude.

A preuve ce qui se passe à Mézières : les jean-foutre de la haute ont pris en pitié le pauvre populo, alors ils ont emmanché des travaux de charité.

"Il reste encore des bouts d'anciennes fortifs, qu'on ruminé les salauds, formons un chantier pour aplanir ça, on travaillera 8 heures à raison de 5 sous de l'heure : les malheureux seront contents...

Et comme les élections municipales approchent nous serons récompensés..."

Hein, c'est rupin comme rosserie ! Sous prétexte de charité esquinter les prolos à cinq sous de l'heure, et l'idée de derrière le citrouillard : le coup de réclame électorale ! ...

Turellement il fallait pour le chantier un bon contre-coup à la hauteur, un conseiller cipal l'a dégotté : "grâce à une gironde typesse qu'il admirait et qu'à imposé son hommes, disent les mauvaises langues.

Toujours est-il que le chef de chantier mène les ouvriers comme des forçats, ils en endurent de toutes sortes; ainsi, pour uen minute de retard, ça ne rate pas : une heure en bas, ran !

Elles sont déjà si bien payées ces maudites heures, faut en plus qu'on vous les rabotte.

Oh mais, y a des gas à poil sur le chantier, nom de dieu ! Le garde-chiourme trouve à qui parler. C'est ainsi que l'autre jour un copain lui a foutu son poing sur la gueule.

Bon truc, tonnerre de dieu ! Pour faire baisser le caquet à un exploiteur, il est plus pratique de lui foutre les poings sur les yeux que les points sur les i.

Ecrit par libertad, à 00:44 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".



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