Le Père Peinard dans les Ardennes

Père Peinard 10 janvier 1897 : Le garde-chiourme en chef des ateliers du chemin de fer n'en rate jamais une : il y a quelques jours il a prévenu un bon fieu que les camaros ont baptisé Galurin qu'au 31 décembre pour ses étrennes, on le ficherait à la porte; et cela, parce que le gas a foutu un gnon sur la gueule d'un mouchard.
Y avait foutre pas de quoi faire tant de chichis pour une pichenette, car chacun sait que les hures de casseurs de sucre sont des têtes à gifles.
Donc, le garde-chiourme en chef fit appeler Galurin dans son bureau pour s'excuser de lui appliquer le règlement et l'assurer de son estime et eût l'air de lui dire que s'il le foutait à la porte ce n'était pas tant pour la beigne collée au mouchard, mais parce qu'il envoie des tuyaux au Père Peinard.
Pour ce qui est de ça, bibi peut lui assurer que c'est du montage de coups : jamais Galurin ne m'a envoyé de babillarde.
Donc s'il est franc, il gardera le bon bougre en question.
Et, une fois pour toutes, que je dise au garde-chiourme en question qu'il est tout à fait inutile de turbiner dans son bagne pour savoir ce qui s'y passe.