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Le Père Peinard dans les Ardennes


Réflecs hebdomadaires d'un gniaf


Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes



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Nouzon. Mince de révision !
Père Peinard du 11 juin 1893 : Ah, mille petites marmites, si dans les patelins y avait des zigues à la redresse, kif-kif ceux de Nouzon, la garce de Société bourgeoise n'aurait pas huit jours à vivre.
On pourrait vendre sa peau à l’équarrisseur du coin, sans craindre de faire un faux-bond et de ne pas pouvoir livrer cette sale marchandise.
Pour preuve, les camaros, que je vous jaspine le chouette raffut des conscrits quand ils ont passé leur conseil de révision à Charleville.
C'est pas vieillot, c'est de samedi :
Vous n'êtes pas sans savoir que dans la circonstance, la grosse légume qui fait le jacques à la présidence, demande à chaque conscrit qui défile à poil devant sa hure : "Avez-vous des réclamations à faire ?"
Ceux qui sont tourtes bafouillent. Ce qu'ils jabottent est tellement foireux que ça semble sortir de leurs fesses, plutôt que de leur bec.
Par contre, les bons fieux ne s'épatent pas : ils dégoisent dare-dare ce qu'ils ont dans le ventre.
Or donc, quand les conscrits de Nouzon ont défilé, y a pas eu épais d'andouilles. Même ceux qui ne disaient trop rien, prouvaient par leur attitude qu'ils ont plein le dos du militarisme.
A la fameuse question du président, voilà un fiston qui s'écrie : "Je demande l'abolition des armées !"
Ca n'a pas été fini, nom de dieu ! En voilà un autre qui s'amène : "Moi, c'est l'abolition des frontières, que je réclame !"
Le président en était vert pomme pas mûre : "C'est  pas des réclamations sérieuses" qu'il se fout à baver.
- Ce sont nos idées, et nous les maintenons ! " rebiffent carrément les jeunes bougres.
Turellement, illico on les déclare bons pour le service :
- On vous dressera à la caserne ! que rognaient les galonnards.
- La caserne ?  Nous y ferons de la propagande ! rebiffent les gas, sans s'épater.
Du coup, les grosses légumes en ont bavé des baïonnettes.
Et ça n'a pas été fini comme ça, foutre non ! En entrant dans la salle des hommes nus, voilà un copain qui s'esclaffe :
- Oh là là, que déluge ! En voilà de la chair à canon !
Un cogne lui tombe subito sur le poil, et d'un air rogomme le fout au défi de répéter son boniment. Sans s'émotionner le zigue se fiche à crier à pleins poumons :
- Parfaitement ! En voilà de la chair à canon, de la chair à mitraille.
- Scrognieugnieu, je vous fous un procès, a-t-on jamais vu  ! ... que ronchonnait le charpentier à Carnot.
- Votre procès, je m'en bats l'oeil ! qu'a répliqué le gas.
A voir tout ce chabanais, les grosses légumes faisaient une sale bobine.
Leurs troches s'allongeaient d'une aun; on aurait dit qu'ils sentaient déjà les secousses du grand chambard.
Pour terminer chouettement cette salope de cérémonie, les conscrits se sont foutus à goualer toutes les chansons révolutionnaires et à pousser des "Vive Ravachol !" faramineux.

Ecrit par libertad, à 23:27 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".



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