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Le Père Peinard dans les Ardennes


Réflecs hebdomadaires d'un gniaf


Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes



Les affiches du Père Peinard pour les élections
Collection IFHS 14 AS 122/2

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Nouzon : politique possibilarde
Père Peinard 10 janvier 1897 : A l'occase des fêtes de Noël, mossieu la mâre, Sidor la Brochette, avait donné la permission aux débitants de rester ouverts jusqu'à une heure du matin.

Mais Sidor, qui est lui-même débitant, oublia de prêcher l'exemple : il était ouvert après l'heure quand voilà les cognes qui, lui faisant une mauvaise blague, s'amènent et lui dressent procès-verbal.

Si mossieu la mâre eut été un bon fieu, il aurait payé un verre de tord-boyaux aux pandores – de sa plus mauvaise poison ! - et serait ensuite aller se foutre au plumard.

Au lieu de ça, voilà que la Brochette, se souvenant de son pouvoir, se colle sa sous-ventrière tricolore et, accompagné de son greffier, s'en va faire une tournée dans Nouzon, dressant des procès-verbaux, en veux-tu en voilà ! Il alla chez Roynette Pilard, débitant à Hamaymond, aussi à la Cachette.

Tant et si bien qu'en additionnant les procès-verbaux administrés d'un côté par mossieu la Mâre, de l'autre par les cognes, on arrive au chiffre respectable de 60 ou 70.

C'est pas ça qui va remonter d'un cran, dans l'estime du populo, les possibilos de la Volière Cipale !

Ces bougres-là, avant l'élection, braillèrent qu'ils feraient des économies.

Ah ouat autant en emporte le vent !

Le greffier actuel a 2.400 balles ( son prédécesseur n'en avait que 1.800 ); mais mossieu le greffier est un bon ami du maire, ...et aussi madame la greffière ! Le fontainier ancien avait 1.400 francs, le nouveau a 1.800 balles. Et ainsi de tous les fonctionnaires !

A titre d'indemnité, mossieu la mâre réclame 1.000 francs.

Mais si tous les larbins de l'Hôtel-de-ville ont été davantage beurrés, il n'en va pas de même du populo : Avant, les ouvriers qui travaillaient pour la commune palpaient sept sous de l'heure, maintenant, - sous prétexte d'économie, - on ne leur donne plus que cinq sous ! D'ailleurs, toujours sous prétexte d'économie, - on n'occupe plus d'ouvriers en chômage.

Il en résulte que Nouzon n'a jamais été aussi dégoûtant; on patauge dans la boue, y a des tas d'ordures à chaque pas et le soir on s'y butte carrément. Les cantonniers n'étant plus aidés, sont tout à fait surmenés et n'arrivent pas à nettoyer.

Et voilà comment tant qu'on se borne à changer les hommes en place, plus ça change, plus c'est la même chose !

Foutez-vous ça dans le siphon, bons bougres de Nouzon ! Vous êtes passés par toutes les nuances de la politique, depuis la réaction jusqu'au possibilisme et vous êtes toujours les dindons de la farce.

Si vous voulez améliorer votre sort, ya pas à tortiller : tourner le dos à toute politique et marchez franchement pour la Révolution !

Ecrit par libertad, à 21:34 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".



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