Réflecs hebdomadaires d'un gniaf
Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes
Les affiches du Père Peinard pour les élections
Collection IFHS 14 AS 122/2
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Emile Pouget le rédacteur
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Nouzon : riche turbin
Le Père Peinard 24 décembre 1896 : Ce qui serait ... (?) c'est que dans tous les patelins, - dans les petits comme dans les grands, - un bon fieu se bombarde marchand de journaux et se foute à gueuler le Père Peinard au nez des grosses légumes et à la barbe des patrons.
Pour ça, faut être indépendant, afin de faire la nique aussi bien aux capitalos qu'aux bourriques de la gouvernance.
Mais aussi, quelle jubilation pour le gas qui, en douce, essaime ainsi les idées d'émancipation chez le populo encore embrené de préjugés.
Et foutre, la jubilation ne fait que croître et embellir quand le frangin se voit compris et approuvé et quand il constate que la grande cause qui empêche que ça ronfle, c'est chez les prolos, non pas le manque de bon vouloir mais le manque de savoir.
Un copain de Nouzon vient d'en faire l'expérience : il a débuté avec le dernier numéro et, sans se la fouler, il a bazardé une centaine d'exemplaires. Il ne s'est arrêté de vendre que faute de papier!
Turellement, il n'avait pas fait trois pas dans la rue qu'un brigadier l'appelait et, croyant déjà tenir sa proie :
- Votre permission ?
La pestaille a baissé le caquet et à fait grise mine quand le camaro lui a étalé le papier sous le blair.
Un peu plus loin, c'est une femme qui a appelé le vendeur.
- On y va ! On y va !... fait celui-ci qui bec enfariné, lui tend un Peinard.
Mais bernique ! La toupie le fait entrer et le gas est tout épaté de se trouver chez les quart-d'oeil.
- Votre permission ?
La petite comédie recommence : le copain en a été quitte pour étaler à nouveau son récépissé. Désormais, les policiers savent à quoi s'en tenir : le copain est en règle avec la loi, - non pas qu'il en pince, - mais parce que c'est plus commode et qu'il a les coudées plus franches.