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Le Père Peinard dans les Ardennes


Réflecs hebdomadaires d'un gniaf


Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes



Les affiches du Père Peinard pour les élections
Collection IFHS 14 AS 122/2

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Braux : sale bagne
Lu sur le Père Peinard 10 avril 1892 : Une infecte boîte c'est celle de Maré, Girard et compagnie . Les prolos y sont exploités d'une sale façon : c'est pire que les forçats qui traînent le boulet .Y a une quinzaine, les singes renvoyèrent cinq ouvriers sous prétexte de diminuer le personnel .En réalité c'était pour rogner les salaires . Voici le truc : un vilain contre-coup fit courir le bruit que les patrons fermeraient la boîte...

Ca produit de l'effet, nom de dieu !
Les pauvres bougres ayant le taf d'être foutus sur le pavé acceptèrent les diminutions sans rouspétance .
Parmi les ouvriers saqués y a un vieillard de 77 ans qui a 25 ans de service dans le bagne . Toutes les quinzaines on lui rabottait 30 sous pour sa retraite .
Quoi qu'ils sont devenus tous les 30 sous qu'il a craché ?Il ne touche rien, nom de dieu!
Kif'-kif un autre qui pendant 9 ans a versé 35 sous par quinzaine .
Il touche du vent !
Où est passée toute cette galette ?
Ah, mille dieux, il serait bougrement temps que ces dégoutations finissent . Pour ça, y a pas trente-six moyens, y en a qu'un :
Envoyer les patrons et leurs larbins aux pelotes !

Ecrit par , à 17:07 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".



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