Le Père Peinard dans les Ardennes

Père Peinard 25 octobre 1891 : Le salop de brigadier de police a été foutu en liberté, en suite de quoi il est passé en correctionnelle .
Comme c'est un ami de mossieu le mâre, on a fait des micmacs : on n'a pas trouvé le principal témoin, c'est à dire la jeune fille qu'il a violentée .
Etait-il bien le plus coupable ? Heu, heu...Parait qu'il ne faisait que ramasser les miettes de la table d'orgie, dont il était le fournisseur...
En voilà une sacrée tuile qui tombe au milieu de cette sale bande ! C'est pas fait pour relever le prestige de la haute fripouille, nom de dieu ...
On raconte tout bas que l'arrestation d'une sage-femme de Pont d'Arches a des rapports avec tout ce fourbi .
Encore une pauvre garce qui va écoper pour avoir rendu service . A qui ? Aux femmes de tous ces hauts fripouillards .
Turellement, on parle de toutes ces histoires le moins qu'on peut : quelques pauvres bougresses écoperont et les belles poufiasses en robe de soie s'en tireront toujours .
Mille dieux, c'est pas pour dire, mais c'est une société bougrement dégueulasse, que  la société bourgeoise carlopolitaine !
Est-ce pas, monsieur le mâre, que tout ça n'est pas propre !
Té, mais, dites donc : le poupon de petite est-il inscrit au bureau de bienfaisance ?