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Le Père Peinard dans les Ardennes


Réflecs hebdomadaires d'un gniaf


Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes



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Chers compagnons des Ardennes
Père Peinard 14 février 1892 : Tout en vous remerciant de l'appel que vous m'avez adressé, permettez-moi de ne pas vous féliciter du moyen que vous avez employé. Il eut été, je crois, préférable de m'envoyer votre lettre à l'adresse indiquée par nos journaux Le Père Peinard et la Révolte et si vous ignoriez l'endroit où je me trouvais, me la faire parvenir par l'intermédiaire d'un de ces deux journaux qui savent toujours où je suis. Pardonnez-moi ce petit reproche. Si l'on ne disait pas la vérité, même désagréable à ses amis, à qui la dirait-on ?

Cela dit, j'ai le regret de vous annoncer que je puis présentement aller au milieu de vous. J'ai pris à l'égard d'un grand nombre de groupes des engagements que je ne puis, ni ne veut briser. Mais pourquoi faire venir de si loin un propagandiste, lorsque beaucoup plus près, à Paris par exemple, il en est d'aussi ardents, d'aussi convaincus et qui seraient heureux d'aider à votre propagande. C'est à eux qu'il faut vous adresser. Quant à moi, si les jurés qui le 16 courant, vont statuer sur mon cas, me le permettent, je vous promet que je ne vous oublierai pas dans ma tournée.

A vous et à notre cause.

Sébastien Faure

Ecrit par libertad, à 23:28 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".



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