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Le Père Peinard dans les Ardennes


Réflecs hebdomadaires d'un gniaf


Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes



Les affiches du Père Peinard pour les élections
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Braux : bouffe-galette possibileux

Le Père peinard du 5 novembre 1893 : Braux est un petit patelin des Ardennes qui est sous la coupe d'un pacha possibilard .Il y a une vingtaine de mois, le type qui paraissait assez franc d'allure et qui avait bonne gueule fut radicalement saqué de tous les bagnes capitalos . Ca, c'est un anicroche qui est arrivé à plus d'un zigue à la redresse : quand on se met à faire carrément la guerre aux exploiteurs, on sait que c'est une tuile qui vous pend au dessus de la tête . Mais, foutre, quand pareil avaro vous arrive, c'est pas une raison pour vivre au crochet des camaros .

Le birbe en question est d'un avis opposé, nom de dieu!Il a si bien fait des pieds et des pattes qu'il s'est crée un gentil fromage, où il n'a quasiment quà se laisser vivre .
Primo, il est maire du patelin .
Deuxiémo, il est secrétaire de la syndicale à raison de deux cents balles par an .
Troisiémo,comme victime de son dévouement à la cause ouvrière, depuis 18 mois on lui alloue quarante sous par jour, ce qui fait déjà 826 balles .
Quatriémo,on a monté un magasin de charbon, et oup! on l'a bombardé distributeur à raison de 13balles par mois, soit 156 francs au bout de l'année .
Ces 156 balles ajoutés aux 825 balles font la petiote somme de 982 francs que le mossieu empoche à ne rien foutre!
Le plus triste c'est que cette mon??ffle est  crachée par les pauvres syndiqués qui triment comme des nègres douze heures par jour !
Au surplus, le pacha se prend au sérieux, il fait le crâneur, l'autoritaire et se croit le maître du pays .
Tout ça n'aura qu'un temps, cré pétard! Les bons bougres ouvriront les quinquets et comprendront que s'il est indispensable de foutre en miette la garce de société actuelle qui est farcie de budgetivores, - ce n'est pas pour installer sur ses ruines une gouvernance encore plus méticuleuse où les fonctionnaires s'échelonneraient à l'infini .

Ecrit par , à 23:30 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".



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