Réflecs hebdomadaires d'un gniaf
Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes
Les affiches du Père Peinard pour les élections
Collection IFHS 14 AS 122/2
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Emile Pouget le rédacteur
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Charleville. - Cochon de patron
Père Peinard 10 juillet 1892 : Mille dieux, y a qu'un patron pour avoir des idées comme le chameau dont un bon bougre me jaspine la dernière saleté. Ce jean-foutre s'appelle Demangel et prétend qu'il est socialo, - merde, alors ! Voyez plutôt, le dégoutant socialo que ça fait : Parmi ses nègres-blancs y a un gamin qui, en plus du turbin, lui sert de souffre-douleurs, l'autre jour, n'étant pas content du loustic, il s'est avisé de lui faire embrasser son cul. C'est comme je vous le dis, nom de dieu ! Le salop de patron revenait des chiottes, il a déboutonné son pantalon, a paumé le gosse par le cou, - et aie donc ! Et dire qu'il se s'est pas trouvé un ouvrier assez énergique pour foutre une ferraille par le travers de la gueule à ce cochon ! Y a pas d'excuses à chercher, sous prétexte de rigolade, Non, foutre ! C'est avec des trucs de ce calibre qu'on avilit les gamins; ça les laisse croire qu'ils sont d'une espèce inférieure aux richards, et tout juste bons à leur mouziller le cul. Epatez-vous, après, quand les gamins ont poussé, qu'ils fassent de riches larbins ! Nom de dieu, pour ce qui est de bibi, si jamais un contre-coup ou un singe batifolait avec mon loupiot d'aussi sale façon, je lui laisserais tomber sur la hure une demi-livre de viande. Et, foutre ! ça lui ôterait l'envie de recommencer !