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Le Père Peinard 5 juillet 1891 : Dernièrement les ouvriers de l'usine Pied-Selle se foutirent en grève demandant le renvoi d'un salaud qui les a trahis.
La patronne, devenue enragée, n'a rien voulu savoir. Elle a déclaré qu'elle ne renverrait pas le chameau en question, mais que, bien mieux, elle allait profiter de l'occase pour purger son bagne.
Les ouvriers intimidés ont voulu lâcher pied, en voyant des délégués à tire-larigot , faisant foutre son grain de sel au maire et demandant simplement la rentrée de tous les grévistes.
Ah ouat! Dans les grèves, c'est comme partout; celui qui lâche pied le premier est flambé sans rémission.
C'est ce qui est arrivé : la direction a emmanché un tribunal, qui a foutu leur sac à 30 bons zigues...
Actuellement la grève dure à l'usine St Anne; les ouvriers veulent une augmentation de paye.
Ils sont tellement calmes que si un patron foutait un coup de pied a un, l'ouvrier dirait "merci!"
Les patrons, toujours aussi charognes, ont recruté avec quelques lâcheurs, des pauvres bougresses de veuves, à qui, en fait de pension, ils aboulent quelques pièces de vingt ronds par mois, sous prétexte de charité : parce que leurs hommes ont eu le malheur d'être écracouillés à l'ardoisière.
Le garde-chiourme les a fait prévenir si elles ne chargeaient pas à la place des grévistes, on leur couperait les vivres...
Ah, nom de dieu, un jour viendra, ou on chargera les richards, et ça ne sera pas de la petite bière.