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Le Père Peinard dans les Ardennes


Réflecs hebdomadaires d'un gniaf


Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes



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Nouzon : blagues de jean-foutres
Père Peinard 22 mars 1891 : L'assurance contre les accidents du travail est encore une sacrée couillonade inventée par les jean-foutres de la haute pour nous fiche dedans.
A preuve, nom de dieu !
Y a un peu plus de deux mois, en commençant sa semaine, un ouvrier s'est fait couper la jambe à une cisaille. Il était assuré, comme tous les camaros.
Suivant les conditions de l'assurance il lui revenait :
Primo, une demi-journée pendant 6 mois.
Deuxièmo, une pension.
Il y a à un peu près un mois, on est venu lui offrir onze cent vingt balles, pour solde de tout compte.
Turellement, ne voulant pas se laisser rouler comme dans la farine, l'ouvrier a refusé.
Quand il a été pour palper sa quinzaine échue, on l'a envoyé paître, lui disant qu'on ne lui devait rien, et on a refusé de lui foutre un centime.
Aujourd'hui le pauvre bougre est réduit à la mendicité.
Et faut pas croire que ses anciens patrons soient des petits bourgeois de pacotille : les salops sont riches à douze millions !
Douze millions de fortune ! Faut en avoir volé et assassiné du pauvre monde, pour avoir ça dans ses chaussettes !
Ecrit par libertad, à 23:02 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".



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