Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Le Père Peinard dans les Ardennes


Réflecs hebdomadaires d'un gniaf


Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes



Les affiches du Père Peinard pour les élections
Collection IFHS 14 AS 122/2

Les bonnes pages

Messages

Emile Pouget le rédacteur

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Scandales à Charleville
Père Peinard 29 novembre 1891 : Décidément, les jean-foutres qui nous dominent sentent bougrement la charogne.
Il ne se passe plus de jour sans qu'il arrive à notre connaissance d'infectes saloperies, commises par les cochons de la haute.
Malgré que ça fouette fort, je vous en parle, les camerluches. Vrai la merde est propre, comparée à toutes ces horreurs...Seulement, les amis, faites excuses, ce que j'en dis, c'est pour que le coeur vous soulève...afin que ça augmente votre haine contre la pourriture bourgeoise.
La semaine dernière, c'était du scandale de Châlons que j'ai dit quatre mots. Cette semaine, le scandale vient de Charleville.
Or donc, voici de quoi il retourne : les marlous du palais d'injustice, après des potains abominables avaient été obligés de foutre le grappin sur une pauvre garce ayant pour métier de dénicher de la chair fraîche aux ogres de la haute.
La typesse vient de passer en condamnation, elle a ramassé deux ans.
Mais, ousque l'horreur a été à son comble, c'est quand les gamines qu'elle racolait sont venues déposer : y en avait une de 13 ans, la plus âgée en avait tout juste 16.
Comme les marchands d'injustice ne s'attendaient à rien, ils n'avaient pas fait boucler les lourdes, ça fait qu'il y avait du populo dans la salle.
Vient le tour de la fillette de 13ans :
-Reconnaissez vous avoir été chez la femme Richard ?que fait le chef des jugeurs.
-Oui, mossieu.
-J'avais des rapports sexuels avec mossieu le commandant de Jouniac, qui....." Je fous des points, les aminches !
Vous voyez d'ici la trombine du président qui, sûrement, ne s'attendait pas à celle-là.
Et le populo de l'auditoire de rogner ferme !
Alors le chef des enjuponnés fait évacuer la salle. Vous comprenez, les témoins citent des noms, et c'est tous des noms de la haute.
Y a de tout, nom de dieu : magistrats, police, armée, bourgeoisie...
Le plus urt, c'est le commandant du 91e bifin, du beau régiment de Charleville. Et un noble encore ! Un aristo pur sang : mossieu de Jouniac est sur le banc des accusés : il n'est pas inquiété, et ne le sera probablement pas, - il est en congé.
Je n'ai pas besoin de vous dire, les aminches, que les pauvres fillettes qui servaient de joujou à ces cochons sont toutes des filles d'ouvriers.
Tout de même, quoi que diraient les jean-foutre, si un des pères de ces pauvrettes allait crever la panse à un des violeurs de sa pauvre gosse ?
Ecrit par libertad, à 23:41 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom