Réflecs hebdomadaires d'un gniaf
Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes
Les affiches du Père Peinard pour les élections
Collection IFHS 14 AS 122/2
Les bonnes pages
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Emile Pouget le rédacteur
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Charleville : toujours le potain
Père Peinard 18 octobre 1891 : La semaine dernière j'ai dit quatre mots aux camaros des frasques de mossieu le mâre . Son roussin n'a pas eu autant de veine que lui : il est au clou, le sale cochon ! Et voilà comment c'est dans la garce de société actuelle : les petits se font les larbins des gros bonnets, ensuite quoi qu'il arrive les gros savent tirer leur épingle du jeu . Mince de potain que ça fait ! Les bons bougres ne jabottent que de ça . Le canard de Clément, qui aurait dû saisir l'occasion de foutre mossieu le mâre au pied du mur, essaye de l'innocenter : "Faut espérer, qu'il dit, que le bruit sera démenti ." Ah, malheur de malheur, et dire que ça se prétend socialos ! C'est pas tout ça , faut encore que j'engueule mossieu le mâre . Est-ce que ce salaud n'a pas en plein conseil cipal, gueulé contre les ouvriers, parce que, dit-il, ils boivent comme des trous, les lundis et le mardi . Et toi grand carcan, quand donc que tu bois ? C'est toute la semaine , hein ! Depuis le lundi jusqu'au dimanche . Si encore tu te contentais de boire et de bien manger . Mais non, gros cochon ! Ah, il est bougrement temps que la sociale passe par là .