Sedan. Salopises de jean-foutres
Le Père Peinard 17 mai 1891 : Dans ce patelin ya un riche gas qui, nom de dieu, devrait bien être imité un peu partout.
Toutes les semaines, il se fend d'une feuille autographiée, intitulée
le Révolté Sedanais.
Turellement, il y lave la caboche à toutes les fripouilles de l'endroit.
Pour qu'elle soit lue davantage, le copain placarde sa feuille; sans oublier d'y foutre un timbre, pour la rendre légale.
Vous croyez que le timbre empêche les charognards de déchirer le papier ?
Ah ouat! Ils se foutent bien du timbrage...
Mais c'est Baicry qui ne s'en fout pas nom de dieu!
Le mois dernier, il voit les cognes racler un de ses placards : c'était illégal, ce qu'ils faisaient : il les a engueulés...et il a bien fait.
Comme de juste, pour récompenser les cognes d'avoir fait une crapulerie, qui est même défendue par les lois des richards, on fait passer le copain en condamnation.
Allez donc dire après ça que la justice des bourgeois est une couillonade!
Y a pas mèche, hein ?