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Le Père Peinard dans les Ardennes


Réflecs hebdomadaires d'un gniaf


Le Père Peinard fait sa Une sur les grèves dans les Ardennes



Les affiches du Père Peinard pour les élections
Collection IFHS 14 AS 122/2

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Samedi 25 Octobre 2014
Mohon. Babillarde
Père Peinard 19 juillet 1891 :
Mohon, (Compagnie de l'Est)
Mon vieux Peinard,
Je t'écris ces quelques mots, à toi qui n'as pas peur de cracher à la gueule des exploiteurs, en leur disant la vérité, et en leur foutant le nez dans leurs saletés.
Je travaille à la Compagnie de l'Est, je suis commissionné, je viens d'être malade, et j'ai été bien épaté de recevoir la note du médecin de la Compagnie me réclamant plus de cent balles pour ses honoraires.
Tu penses si je me dégrouille !
Je vas voir mon supérieur, et sais-tu ce qu'il me répond ?
Que le médecin est dans son droit, que ma demeure est éloignée de plus de deux kilomètres de sa résidence; et il s'appuie sur le règlement qu'il me lit pour me convaincre : - ce que j'étais épaté !
Eh bien, en voilà une crapulerie; nous louons des maisons dans les petits villages aux alentours, parce que les loyers sont moins chers; et puis qu'on a un jardinet qu'on s'échine à cultiver.
On croit avoir réalisé une petite économie, pas vrai !  Ce qu'on a économisé d'un côté, la Compagnie s'arrange pour nous le reprendre de l'autre.
Bondieu, on ferait mieux de se croiser les bras après sa journée faite : la Compagnie qui n'a du lait que pour les parasites qui vivent de notre sueur n'en  profiterait au moins pas !
Et dire qu'on se tue de besogne pour gaver une poignée d'actionnaires !
Ah, les camaros, il n'est que temps que les idées anarchistes se propagent, y a que celles-là de vraies.
Y a que celles-là qui font trembler les ambitieux et les exploiteurs.
Un nègre blanc de la Compagnie.

T'as bougrement raison, mon pauvre aminche de dire qu'on se tue au turbin !
C'est ça qui nous perd, nom de dieu; même quand on se figure turbiner pour son compte, - c'est encore pour les richards qu'on s'esquinte.
Ainsi toi, t'as voulu en te logeant un peu plus loin économiser quelques sous. T'as vu le résultat ? La Compagnie a trouvé le moyen de te raboter ces quelques pièces.
Le jardinet que vous cultivez tous, vous fournit des navets, des carottes, des pommes de terre... un tas de bricoles, quoi !
De sorte que vous pouvez vivoter un peu à meilleur compte que si vous n'aviez pas de jardin.
Vous croyez que la Compagnie vous en laisse le bénéf ?
Pas vrai, mes pauvres amis ! Elle se base sur ce que vous avez des légumes, pour vous fourrer une paye un peu moins forte.
A première vue, on ne s'en aperçoit pas, mais ruminez un tantinet, vous verrez que ce que je dégoise là est tout à fait juste.
Et nom de dieu, tant qu'on sera assez loufoques pour endurer les richards, ça sera pareil ! Ces bandits-là ne nous laisseront jamais qu'une portion tout à fait maigre, - juste de quoi ne pas crampser dans les vingt-quatre heures.
Oui, mille bombes ! Ils nous donnent trop pour crever de faim, et pas assez pour vivre !
Et encore, c'est pas toujours que les richards sont si génreux : c'est seulement le temps qu'on leur est utile.
Quand nous ne pouvons plus leur servir, barca ! Ils nous plaquent salement.
Alors, y a pas de rémission, faut casser sa pipe ! ...
Pour que ça change, faut se foutre à turbiner moins... et surtout à ne pas turbiner au profit des patrons...
Mais voilà, ça ne changera pas en roulant nos pouces : faut de la poigne, nom de dieu !


Ecrit par libertad, à 17:14 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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Jeudi 23 Octobre 2014
Mohon. Chien de garde
Père Peinard 16 août 1891 : Du même patelin un autre chouette zigue m'envoie la babillarde suivante :
Père Peinard,
Tu as le don de foutre à cran le chien de garde en chef des ateliers de Mohon.
Il ne peut pas voir causer deux camaros ensemble, qu'il n'entre dans une colère bleue.
Il ne voit que des peinards partout, partout !
Tu peux croire que dans ses moments de rage il ne fait pas bon tomber sous sa coupe : les amendes vous pleuvent sur la gueule.
C'est ce qui vient d'arriver à trois copains, pères chacun de cinq ou six gosses.
Ces pauvres diables rigolaient ensemble. Furieux de ça, le sale birbe a collé à chacun quarante sous d'amende.
Il n'est que temps que la Révolution arrive pour faire cesser pareilles iniquités.
Ce qu'on se vengera !
Justice sera faite de tous... même de ceux qui se coiffent dans leurs salons d'un casque à pique, et qui se mirent dans une armoire à glace.
Ecrit par libertad, à 22:19 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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Mercredi 22 Octobre 2014
Mohon. Mauvais systèmes
Père Peinard 5 juillet 1891 : Dans ces sacrées Ardennes, les ouvriers y sont exploités comme il n'est pas pire !
Ils alignent tout de suite des journées de quarante sous.
Et si vous me disiez les patrons sont gentils,mais ouat ! Justement parce qu'ils exploitent si fort les bons bougres, ils se croient tout permis à leur égard.
Les gardes-chiourmes, c'est turellement du même tonneau que les singes.
Quoique ça, les gas n'ont pas froid aux yeux, et ils font bien leur possible pour secouer la vermine qui les ronge : mais voilà, ils s'y prennent mal.
Ainsi à Mohon, une grève vient d'éclater, voici pourquoi : un ouvrier venait d'acheter une pelote de ficelle, il croise un sale surveillant, ancien cogne, qui reluque et traite le camaro de voleur.
Ca a foutu les bons bougres à cran : tous les syndiqués prennent fait et cause pour le camaro et se foutent en grève.
Cette histoire-là n'a été que l'occase qui a foutu le feu aux poudres : les bons bougres demandent le renvoi du garde-chiourme, et ont formulé d'autres revendications.
C'est au garde-chiourme en chef qu'ils se sont adressés : le salaud, qui est sorti des cuisses d'un pauvre diable de manoqueux est une rosse de la plus belle eau : le richard qui en a fait son premier chien de garde l'a bien dressé, il l'a pris tout jeune et l'a fait instructionner.
Les bons bougres ont eu tort de s'adresser avec trop de politesse à ce chameau.
Ce qu'il a engueulé les délégués ! Il leur a poussé que ceux qui ne gagnent pas leur vie sont des feignasses !
Tes cochonnes de paroles, je te les aurais fait rentrer dans ta gueule en te la bourrant d'une riche façon.
C'est comme le copain qui a été traité de voleur, son meilleur argument était de foutre une baffe par le travers du museau au garde-chiourme qui l'emmerdait.
Ecrit par libertad, à 21:13 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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Mardi 21 Octobre 2014
Mohon. Toujours du même tonneau !
Père Peinard 31 mai 1891 : Oui, nom de dieu, du même !
Dès que ces charognards de patrons voient un camaro qui se remue un brin, et qui à l'air de s'occuper de ses intérêts.
Oup ! Du balai ! Ca ne traîne pas.
Les grosses légumes du dépôt du chemin de fer valent le salop de Cons que je viens d'engueuler.
Ils agissent tout pareil, nom de dieu !
Ainsi, ils viennent de saquer un bon bougre qui a quatre ou cinq gosses à faire croustiller.
Toujours pour le même motif ! Il avait foutu un doigt dans la Syndicale.
Autre chose : au 1er mai, quelques bons fieus ont voulu battre leur flemme.

Ah, nom de dieu, les amendes, les mises à pied, ça leur a dégouliné dessus, d'une sacrée façon !
C'est infect, mille bombardes ! Oh mais, ça fout les bons bougres à cran.
Ca mijote d'abord en dessous, on serre les poings... Mais gare le jour où ça éclatera !
Nom de dieu, on se revanchera chouettement, sur les carcasses des exploiteurs.


Ecrit par libertad, à 20:02 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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Lundi 20 Octobre 2014
Mohon. Ateliers du chemin de fer
Le Père Peinard 23 mai 1891 : La semaine dernière, un copain cassait sa pipe au milieu de son turbin.
Comme c'était pas une rosse, les camaros de son équipe ont voulu aller tous en choeur à l'enterrement.
Nom de dieu, ils avaient compté sans le contre-coup, qui dit au chef d'atelier, en lui désignant plusieurs bons bougres : "Si ceux-là y vont, faudra leur foutre cent sous d'amende..."
Voilà qui n'est pas dans un sac ! Cent sous d'amende parce que ça ne va pas au contre-coup qu'on aille à l'enterrement d'un copain.
Bougre de rosse !
Tu n'as pas fait le même tour quand ta momie a claqué : il a fallu que tous les ouvriers se payent l'enterrement.
Il est vrai qu'elle en valait la peine : elle pesait 275 kilos.
Eh, sale birbe, c'est pas avec de l'eau claire que tu l'avais engraissée ! Foutre non, mais bien avec de la sueur d'ouvriers ! ...
Car ça n'est pas, kif kif aux hannetons, un fil à la patte qu'on leur fout.
Ah non ! mais bien une chaîne de forçat, nom de dieu !
Ils sont absolument sous la coupe des gardes-chiourmes, qui peuvent, selon leur fantaisie, faire la pluie ou le beau temps.
Vous pouvez vous en faire une idée, rien que par l'histoire d'enterrement que je viens de vous conter.
Si un contre-coup, ou quelque chose de pareil crève, on n'a pas peur de vous faire perdre du temps.
Si c'est un copain qui tourne de l'oeil, on n'accorde pas une heure à une équipe.


Ecrit par libertad, à 21:46 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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Dimanche 19 Octobre 2014
Mézières. Battage municipal
Père Peinard 20 décembre 1891 : Les élections municipales approchent : ça sera pour le mois de mai.
C'est dire que les conseillers cipaux tirent déjà des plans pour leur réélection.
Pour ça faire, ceux de Mézières se sont foutus dans l'idée d'élever une statue à un traineur de sabre, nommé Bayard, claqué il y a près de 400 ans. Turellement, c'est pas des cipaux qui casqueront la statue, c'est le populo.Et y a des bougres qui en jubilent de ça ! Sacrés culs, mais c'est avec votre pognon que le bronze se fabriquera. L'année prochaine on augmentera les contributions et vous gueulerez comme des veaux. Nom de dieu, si vous voulez des statues, foutez-les en chocolat ! Au moins, on pourra les sucer.
Oh là là, ouvrez donc vos lucarnes, eh les types ! Les statues, comme les fêtes qu'on vous fout dans les jambes, c'est pour vous peloter.
Et puis, sacrés maboules, c'est toujours à des binettes qui ont autrefois tiré sur le populo qu'on élève des statues. Faudrait voir, nom de dieu !
A ce compte, y a pas de raison pour que dans quelques on n'en élève pas une au massacreur et marchand de merde Constans.
Allez, gardez donc votre galette pour acheter du bricheton et nourrir la femme et les gosses.
Pour ce qui est des grosses légumes, on leur dit zut !

Ecrit par libertad, à 14:05 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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Mercredi 15 Octobre 2014
Mézières. Grande fête !
Père Peinard 20 septembre 1891 : Un camaro m'écrit qu'il va y avoir là-bas un gueuletonnage fraramineux vers la fin du mois.
Sa babillarde est si bougrement longue qu'il y a donc pas mèche de la foutre; je résume donc :
S'agit de faire la fête en l'honneur de Bayard, un sabreur de l'ancien temps qui sauva la ville de l'ennemi.
Y a belle lurette de ça, nom de dieu !
Le fusil Lebel n'était pas inventé, non plus que la clysopompe à vapeur.
Quoique ça, les gonces de l'endroit s'enflammèrent comme  des allumettes de contrebande à l'appel de Bayard, et s'armèrent de ce qui leur tomba sous la patte : pelle à feu ou seringue...
C'est cet événement que les gros bonnets de la ville veulent festoyer.
Et dam, comme à tous les coups qu'ils font la noce, c'est la belle galette du populo qui saute.
Vous dire que les bons bougres coupent dans ces fourbis ? Turellement, non !
Ils rient jaune, car ça leur fait mal au coeur de voir des mascarades et des gueuletonnages payés avec leurs gros sous.
Et ça, tandis qu'eux mêmes ont bougrement de la peine à s'empêcher de crever de faim.
Ecrit par libertad, à 21:44 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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Mardi 14 Octobre 2014
Fagnon. Sale exploiteur
Père Peinard 30 août 1891 : Fagnon est un petit patelin des Ardennes où il existe un exploiteur qui ne vaut pas un liard de plus que ses pareils.
Il fait venir ses manoeuvres de Mohon et d'ailleurs, d'où y a une distance de quatre kilomètres au moins et ne veut les payer qu'à raison de cinq sous de l'heure.
Crainte de ne pas trouver à s'embaucher ailleurs, les bons bougres n'osent pas se rebiffer.
Quand il arrive un nouveau : "N'ayez pas peur, qu'il dit, vous serez bien payés...".
Finalement, désenchantement, cinq sous de l'heure !
Les couettes zigues qui m'envoient le tuyau sont bougrement à cran.
Parait qu'il y a un camaro qui a voulu taper dans la gueule de l'exploiteur en plein ciboulot et des copains se sont interposés.
Ils sont furieux de ça : "En voilà des magnes, qu'ils disent, ne vous mettez pas en travers de ceux qui ont du courage et de la poigne car vous seriez considérés comme des couillons qui vont contre leurs intérêts.
Ecrit par libertad, à 21:44 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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Lundi 13 Octobre 2014
Deville. Tripatouillages électoraux
Père Peinard 11 septembre 1898 : A Deville il y a eu dernièrement une petiote votaillerie pour compléter la collection d'oisons de la Volière Municipale : l'exploiteur Gustin a fait nommer qui il a voulu.
Ce jean-foutre a bombardé candidats deux de ses plats-culs qu'il a qualifiés de socialos, - dans les Ardennes, tout le monde est socialo ! - et ça y a été : la pression patronale a été faramineuse et la distribution de liquides si carabinée que des votards ne trouvaient plus le chemin de la mairie, tellement ils étaient saouls !
Les deux candidats à Gustin ont été élus carrément.
Quelle sacrée putainerie !
Et dire qu'il y a de bons fieux qui tablent sur le bulletin de vote pour décrocher du bien être.
Zut alors ! Pour couper là-dedans il faut avoir une couche de naïveté plus épaisse qu'un blidage de cuirassé.
Ecrit par libertad, à 21:57 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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Cons la Grandville. Patron jésuitard
Père Peinard 15 février 1891 : Tous les mêmes, les patrons ! Il leur faut des lèche-culs, et pas de bons bougres.
Ainsi, dans ce petit patelin des Ardennes, y en a un qui vaut pas plus que ses pareils, à peine la corde pour le pendre. C'est un beau jésuite, avec un cercle catholique à la clé; aussi y veut pas que ses ouvriers fassent rien, pour défendre leurs intérêts.
La syndicale lui fout la frousse, et il fait des mistoufles aux copains qui en font partie. Oh mais, il n'est pas jésuite pour des prunes, le salop ! Il renvoie personne, lui. La bouche ne cul de poule, il dit aux camaros : "Mes casiers sont pleins, j'ai pas de commandes, oh, je vous renvoie pas ..."
Non, il les renvoie pas...., mais il les renvoie tout de même !
Et si vous disiez, on s'engraisse dans son bagne, mais non, foutre ! Les pauvres bougres gagnent tout juste leurs trente sous par jour, et encore il leur faut payer la houille !
Ecrit par libertad, à 21:43 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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Samedi 11 Octobre 2014
Charleville. Gaffe préfectorale
Père Peinard 6 juin 1897 : Y a de l'émoi parmi la haute et dégueulasse classe dirigeante de ce patelin : dimanche dernier, un professeur d'histoire au lycée, faisait une conférence à l'école normale sur la guerre de 1870-1871.
Tant que le type a daubé sur les simples pousse-cailloux indisciplinés, la jubilation était complète; mais quand il a voulu dégoiser sur les lâchetés des galonnés, M. le Préfet l'a trouvé mauvaise.
- Assez ! assez ! qu'il s'est foutu à gueuler.
L'orateur a voulu continuer quand même mais le préfet lui a à nouveau coupé la chique.
Le public a rouspété et y a eu un chahut monstre : les grosses légumes écumaient de rage !
Mais comme, en fin de compte, parmi les assistants y avait guère de gas costauds, y a qu'un unique bon bougre qu'a continué de protester.
Pour lors, le préfet ayant ouvert son robinet oratoire a inondé le public,  - si bien que les autorités ont eu le dernier mot.
Les grosses légumes y mettent de façons quand il s'agit de réunions ouvrières : la semaine dernière le citoyen Poulet faisait une conférence à Remilly les Pothées et, turellement, toute la pestaille était sur pied.
Mais comme la réunion avait lieu chez une débitante dont le mari est cantonnier, le préfet est monté sur ses grands chevaux.
Il a fait appeler le cantonnier, lui a foutu un sacré savon et lui a donné de choisir entre la fermeture de son débit ou la révocation.
Le pauvre bougre, ne savait si c'était du lard ou du cochon ! Il a quinze ans de services et le voilà menacé d'être foutu sur la paille s'il ne courbe pas la tête.
Quelle dégoûtation ! Et dire que M. le préfet se pose en républicain tout ce qu'il y a de plus bon teint.
Belle cochonnerie que la liberté républicaine !



Les pompiers se trouvent devant le café où devait avoir lieu la réunion anarchiste
Ecrit par libertad, à 21:20 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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Charleville. Dans la brosserie
Père Peinard 30 mai 1897 : Y a pas de muflerie qui, un jour ou l'autre, ne retombe sur le nez de ceux qui s'en rendent fautifs : un type qui se croyait à l'abri des avaros en fait actuellement l'expérience.
Vice-président du conseil des prud'hommes, grand électeur et flatteur, le bougre se croyait à perpète chez son patron avec qui il était cul et chemise : il était dans la boîte depuis neuf ans et se croyait inamovible.
Or, voici qu'il est saqué kif-kif un simple prolo !
Et ceux à qui il a fait des mistoufles au temps de sa splendeur, ceux qu'il a fait balancer à l'époque où il faisait la pluie et le beau temps dans le bagne, disent aujourd'hui :
"Chacun son tour !"
Tandis que, si le type, au lieu d'être intolérant et emmerdatoire avait été un riche fieu, serviable aux faibles, bon avec tous, il récolterait aujourd'hui les sympathies qu'il aurait semées.
La leçon est dure, tant pis pour lui !
Ecrit par libertad, à 10:25 dans la rubrique "Les chroniques du Père Peinard".
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